Copa, copacabanaaaaaa 🎶 Vous pensez que cette magnifique chanson a été écrite en l’honneur de Copacabana en Bolivie ? Eh bien, non ! En fait, il s’agit plutôt de Copacabana au Brésil. Mais rien n’empêche, nous l’avons eue tout le long de notre séjour dans la tête. Copacabana est un passage obligé pour passer du Pérou à la Bolivie par le lac Titicaca. Nous sommes assez ambiguës sur ce que nous voulons faire dans cette ville, le principal attrait est l’isla del Sol. C’est une île un peu à l’image des îles du côté Péruvien et nous ne sommes pas convaincus de vouloir refaire une nuit chez l’habitant. La dernière semaine a été chargée en déplacements et activités et un peu de repos ne ferait pas de tort avant d’arriver à La Paz.
Copacabana – Du repos et de la bouffe
C’est donc, décidé, Copacabana sera synonyme d’un peu de repos pour nous dans les prochains jours. Nous nous installons à notre hostel avec nos amis Bretons (oui, nous allons croiser souvent cette famille durant notre périple Bolivien. Avec joie autant pour les parents que pour les enfants). Avec nos nouveaux amis, nous partons à la découverte des restaurants de la ville et d’un nouvel hôtel pour nos amis. N’ayant pas de réservation, notre hôtesse décide de charger plus cher que sur Booking pour leur nuit et après quelques négociations, il ne semble plus y avoir de place pour les nuits subséquentes contrairement à ce que dit Booking. Bon tant pis, le hasard aura voulu que nous partagions l’hôtel juste une nuit avec eux. Copacabana étant une ville assez petite, nous nous donnons rendez-vous pour les repas des prochains soirs. Tout comme Puno, Copacabana nous surprend par son offre culinaire. Nous dégustons de la truite dans un menu trois services pour presque rien et en plus en bonne compagnie. Le premier plat est souvent une soupe et sans gluten en plus pour Geneviève puisqu’il n’y avait pas de farine de blé, mais juste des grains … de blé. Heu, il a fallu expliquer le cheminement entre le grain et la farine à notre serveur pour qu’il comprenne que en grain ou en farine, ça demeure du blé et donc, plein de gluten. L’erreur fut corrigée par notre rasta-serveur (le Bolivien le plus Jamaïcain de notre séjour avec son look à la Bob Marley) et il s’en est même rappelé lorsque nous y sommes retournés (malgré l’abus évident de marijuana).
Les jours suivants, nous prenons les matinées relaxes à l’hôtel (oui, nous sommes en voyage et non en vacances, il faut quand même se reposer de la planification et des nombreux déplacements). Pour combler nos après-midi, nous allons à l’assaut des deux miradors de la ville. Pour le premier, nous sommes un dimanche et il y a foule pour gravir la montagne du calvaire qui revêt une place importante chez les Boliviens afin de faire bénir les gens et les choses à son sommet. Le processus est assez spécial. De ce que nous avons compris, après avoir été voir la statue, il faut brûler des choses sur un des autels ou sur le plancher et arroser le sol en faisant éclater des bouteilles de bière. Avis aux voyageurs, il ne faut pas admirer trop longtemps la vue sinon vous risquez de rester collé sur le sol tellement il y a de la bière et de la cire. L’ascension en vaut la peine malgré la foule pour voir le processus religieux et la vue du lac. Le deuxième mirador est beaucoup moins touristique et un peu moins intéressant. Par contre, vous marchez sur les traces des anciennes cultures et des conquérants sur ce lieu d’observation des étoiles.
Copacabana est aussi la ville où vous pouvez faire baptiser votre voiture devant l’église. Nous avions eu l’information que c’était seulement une fois semaine, mais à chaque jour, nous pouvions voir une file de voiture en attente pour recevoir la bénédiction.
Après nos quelques jours de repos et en masse de truite (pour David), nous prenons finalement le bus en direction de La Paz. Sept heures de route et une dernière traversée du lac Titicaca plus tard, nous arrivons dans la capitale de la Bolivie. Première impression, ça gaz à La Paz. Nous sommes envahis par les odeurs et les vapeurs de la circulation. Ouf, nous sommes loin de Copacabana.
Nous sommes déjà en soirée et nous partons à la recherche d’un resto pour manger. Impossible de s’entendre sur le choix et pour l’instant, La Paz propose surtout des restaurants de dessert. Nous décidons de faire plaisir aux enfants en allant dans un genre de PFK (Poulets Frits Kentucky). Le repas est tout ce qu’on peut s’attendre d’un PFK, c’est gras. Par chance, il y a une option « santé » et Geneviève peut manger un pollo a la plancha. Benjamin est à nouveau malade durant notre première nuit, nous commençons vraiment à croire que l’altitude ne fait pas à fiston. C’est la joie parce que en plus, notre toilette se trouve un étage plus bas dans le fond de l’hotel. Elle est juste pour nous, mais un peu loin quand ça doit sortir. Benjamin dormira à côté de la poubelle toute la nuit, il commence à avoir l’habitude !
Avec un petit gars fatigué (et des parents aussi) d’une nuit à vomir, nous prenons la journée du lendemain mollo. Nous décidons de troquer la marche pour des petites balades en téléphériques, le transport collectif de La Paz puisque la ville est toute en montage. Il y a des lignes en hauteur pour toute la ville à défaut d’un métro souterrain. La première montée permet de rejoindre El Alto qui est la fameuse plus grosse ville la plus haute du monde. On admire un peu le paysage et hop, on reprend le téléphérique pour rejoindre le centre de la ville afin d’aller voir le marché aux sorcières. Les enfants adorent! Qui aurait dit que le simple fait de prendre le transport en commun serait un des bons souvenirs des enfants.
Après quelques détours à chercher une épicerie, nous arrivons au fameux marché aux sorcières. L’attrait de cet endroit est qu’il est possible d’acheter des choses plus ésotériques comme le foetus de Lamas séchés qu’on enterre sous une nouvelle construction pour la chance. On a vite fait le tour du marché (quelques kiosques qui finissent vites par se ressembler) et par chance, notre prochain arrêt se trouve juste en haut, The Carrot Tree. Nous sommes en après-midi et depuis Cusco, nous n’avons pas eu la chance de manger un bon petit-déjeuner (miam, La Bohème… 😢 , alors on se paie des crêpes pour les enfants et un gros déjeuner pour les parents. Et pourquoi pas un petit « coquetail » pour accompagner tout ça! C’est le moment de goûter à la version Bolivienne du Pisco Sour pour bien accompagner notre déjeuner. Un vrai régal dans ce resto qui mérite bien sa première position à La Paz sur Trip Advisor. Ensuite, c’est retour à l’hôtel pour se reposer et finir de remettre sur pied notre petit bonhomme.
Le lendemain, n’ayant pas trouvé d’épicerie la veille, nous repartons faire de la prospection à l’endroit indiqué par notre hôte. C’est un peu un remake de la veille puisque nous sommes encore une fois en route vers les téléphériques. Par contre, cette fois, nous n’allons pas faire un tour de ville, mais plutôt nous diriger vers la Valle de la Luna qui se trouve un peu en dehors de la ville. Nous allons jusqu’au bout d’une des lignes de téléphériques et hop dans un taxi pour faire le reste du trajet. La vallée propose des paysages lunaires et il y a même des scènes du deuxième Star Wars (de la vraie trilogie, l’original) qui auraient été filmées là.
Grande déception en arrivant! Nous pensions être au beau milieu d’un désert ou quelque chose du genre mais en fait, la vallée est genre à deux coins de rue de la ville. C’est presque impossible de prendre des photos sans une habitation et en plus, c’est tout petit. On parle plus d’un parc ou même d’une cour arrière que d’une vallée. Nous payons notre admission, toujours sur le coup de l’étonnement, sans réaliser qu’une surprise nous attendait… Toute une coïncidence, nos amis Bretons de Puno et Copacabana viennent d’arriver sur le site à peine 5 minutes avant nous. N’ayant pas eu de nouvelles d’eux depuis Copacabana, nous ne pensions pas les revoir de sitôt! C’est donc en bonne compagnie que nous partons découvrir la « vallée » (non, ce n’est vraiment pas une vallée, nous confirmons!!!) de la lune. Les enfants en profitent pour dépenser de l’énergie en courant partout et pour observer des viscunias de loin. Les Bretons sont sur leur départ et il n’est donc pas possible de passer plus de temps avec eux. Nous partageons quand même un collectivo pour le retour avant que nos routes se séparent à nouveau.
Nous arrêtons, finalement, à l’épicerie après deux jours de recherche question de faire des provisions pour notre journée de transport demain. Oui, nous partons pour Cochabamba afin de prendre un transport vers Torotoro.
Au départ de La Paz, nous arrivons au terminal d’autobus afin d’acheter nos billets dernière minute pour Cochabamba. Il paraît qu’on profite des spéciaux en n’étant pas prévoyant à La Paz! Alors, on tente notre chance! En montant doucement les marches pour nous rendre aux différents kiosques, nous nous faisons littéralement attaquer par plusieurs dames représentant différentes compagnies qui veulent toutes nous vendre des billets à moitié prix. C’était comme à Wall Street ! Ça criait de tous bords, de tous côtés et en espagnol en plus. David essayait de parler pour isoler une ou deux vendeuses, mais rien à faire, le troupeau tenait bon. Ne voyant qu’une seule issue pour s’en sortir, nous décidons de suivre la première vendeuse à nous avoir abordé. Elle était convaincante et en plus, elle a pris un de nos gros sacs pour nous éloigner des autres (au plus fort la poche, c’est le cas de le dire). Dans la confusion, nous n’avions pas réalisé que c’était la compagnie Bolivia et non Bolivar qui était parmi les compagnies recommandées. Ne voulant pas revivre la commotion de tantôt, nous décidons de faire confiance à la vie et de prendre les billets quand même.
Quelle erreur!!! Le trajet fût hyper long puisque nous arrêtions à plein d’endroits pour embarquer d’autres personnes. Une demi-heure par ci et une autre demi-heure par là. En plus, à chaque arrêt, il y avait des vendeurs qui entraient dans le bus pour vendre des choses. Toute une expérience! Après une heure et demie, nous pensions être sortis de l’auberge, mais non. À peine la cohue du départ terminée, le pasteur, qui prenait le bus avec nous, décide de faire son homélie. Près d’une heure à entendre son sermon duquel nous ne comprenions rien du tout et qui semblait laisser indifférent les autres passagers qui eux pourtant comprenaient. On se demande qui étaient les plus malchanceux, eux ou nous!!! Heureusement, le reste du trajet nous menant à Cochabamba s’est bien déroulé.
Nous n’avions pas beaucoup d’attente envers La Paz et finalement, nous avons quand même apprécié cette ville. Nous n’y passerions pas des semaines, mais ça vaut quand même un petit détour.
Pour toutes les photos et vidéos, allez voir nos albums Jour 32 à 36 sur Facebook.
Pour faire comme nous !
1 BOB = 0,19 CAD
Hébergement
Hostal La Casa del Sol, 220 BOB / jours (41,68$ CAD) pour une chambre avec salle de bain privée et petit-déjeuner. L’hôtel est bien avec une petite cour pour que les enfants puissent jouer au soccer, mais un peu loin du centre. L’hôtesse n’était pas super-accommodante avec nos amis Bretons qui n’avaient pas de réservation.
3600 Hostel, 39,95$ CAD par jour (payé directement sur Booking) pour une chambre avec salle de bain privée et petit-déjeuner. Super choix pour La Paz. Le service est bon, la bouffe aussi et l’hotel est proche des commerces et des lignes de transport en commun. Seul point négatif, il s’agit d’une vieille bâtisse et les toilettes ne sont pas à côté des chambres.
Nourriture
Alax Pacha à Copacabana 80 BOB (15,15$ CAD) pour quatre bons repas trois services. Un bon choix puisque la bouffe est bonne. L’offre est similaire dans les autres restaurants. Bon choix, nous y sommes retournés deux autres fois.
El Fogon à Copacabana 81 BOB (15,34$ CAD) pour quatre bons repas dont un trois services et une cruche de limonade. C’était bien, mais Alax Pacha était meilleur.
Kiosque de rue à Copacabana 26 BOB (4,93$ CAD) pour des saltenas (un genre d’empenadas), du jus et des sucettes glacées.
Bin Bom à La Paz 96 BOB (18,19$ CAD) pour quatre repas de style poulet frit Kentucky. C’est du fast-food et plutôt salé. C’était vraiment pour faire plaisir aux enfants.
The Carrot Tree à La Paz 155 BOB (29,36$ CAD) pour trois repas déjeuner, deux cocktails et deux cafés. Le numéro 1 des restaurants à La Paz selon TripAdvisor et nous confirmons, c’est vraiment bon.
Étant sur un budget, nous avons moins privilégié l’épicerie en Bolivie puisque le prix des restos est dérisoire. Il y a l’épicerie Hipermaxi proche de l’hôtel 3600 à La Paz.
Visites
Horca del Inca Pachat Aka à Copacabana 10 BOB ($ CAD) par adulte et gratuit pour les enfants. Il s’agit de l’observatoire astronomique qui est l’un des deux miradors de la ville. Si vous y allez très tôt, vous pourriez éviter de payer. Le paiement se fait à l’aller ou au retour.
Valle de la Luna à La Paz 15 BOB ($ CAD) par adulte et 3 BOB pour chaque enfant. Un peu décevant. Nous nous attendions à un vaste décor perdu dans le fin fond de nulle part et finalement, c’est tout petit et presque dans la ville. Au lieu de prendre un taxi, vous pouvez essayer le collectivo qui revient à 10,50 BOB ($1,99 CAD) pour la famille au lieu du triple pour le taxi.
Transports
Autobus Puno vers Copacabana avec Titicaca, 40 PEN (10,59$ CAD) par personne. Similaire aux autres compagnies qui offrent ce trajet. En arrivant à Copacabana, il ne faut pas payer de taxe. Si un monsieur se présente et vous demande de payer, faites semblant de ne pas avoir de change.
Autobus Copacabana vers La Paz avec Titicaca, 25 BOB (4,74$ CAD) par personne. Rien à redire sur le service. Il faut s’acquitter de 2 BOB (0,38$ CAD) par adulte pour le traversier.
Téléphérique à La Paz, 3 BOB (0,56$ CAD) par personne par passage. Un bon moyen pour se déplacer partout en ville et en plus, c’est une sortie pour les enfants.
Magasinage
Lavages, 10 BOB (1,90$ CAD). Le prix est similaire d’une ville à l’autre soit environ 8 à 12 BOB du kilo.
Toilettes, 1 BOB (0,19$ CAD). Quand faut y aller, faut y aller. Prévoyez de la petite monnaie.