Si vous vous attendez à un article qui va à l’opposé du titre en louangeant le Chili en fin de compte, détrompez-vous!!! Notre introduction à ce pays a été désastreuse et c’est à se demander comment aimer le Chili après ça?

Vive la patrie et surtout la fiesta!!! (Vous sentez le sarcasme?!?!)

Après une vingtaine de jours en Bolivie à avoir les vêtements sales, à monter et descendre en altitude et à avoir des options de repas assez limitées (sauf pour les repas de Lucy), nous avions une certaine anticipation de voir le Chili. Enfin un pays un peu plus moderne avec plein d’opportunités de consommation (Décathlon nous voilà!!!). Le plan était tout établi pour descendre le plus rapidement possible vers Santiago afin de prendre le temps de préparer notre voyage à l’île de Pâques en faisant un petit arrêt dans la vallée d’Elqui pour observer les étoiles question de couper le trajet de 24h en deux.

Grosse erreur de notre part!! C’était sans compter, encore une fois, (vous vous souvenez de l’épisode Ica?) sur la Fiesta de la Patria!!! Cette fois, celle du Chili est à la puissance dix par rapport à celle du Pérou. En terre Péruvienne, nous avions eu droit à un weekend (deux jours) d’inconvénients en raison de cette fête. Les hôtels étaient tous pleins, ceux qui restaient étaient au double du prix et il y avait plus de monde en ville pour profiter des activités. Un désagrément certes, mais quand même facile à gérer sur deux jours. En terre Chilienne, c’était d’un tout autre ordre …

Tout c’était bien passé en traversant la frontière entre la Bolivie et le Pérou. Nous avions rencontré un joli groupe de Français avec qui nous avions passé les deux derniers jours. Le chauffeur de notre transport avait même accepté de nous déposer au terminal d’autobus. Nous étions le matin et notre espoir était de prendre un bus de nuit pour La Serena proche de la vallée d’Elqui. David va voir la première compagnie pendant que Geneviève surveille les sacs (il paraît qu’au Chili, il y a beaucoup de pickpockets, alors nous étions sur nos gardes). Négatif pour aujourd’hui, les bus de cette compagnie sont pleins. David va voir l’autre compagnie qui dessert le sud de San Pedro. Une autre fois négatif pour toutes les classes possibles dans le bus. Une petite inquiétude se pointe dans notre esprit! Nos amis français avaient peut-être raison quand ils nous avaient prévenus que tous les Chiliens voyageaient durant la fête de la patrie et que les bus étaient pleins. Une fête qui dure une semaine au Chili et les Chiliens prennent congé.

Comment aimer le Chili après ça? - Frontière
Toute une frontière entre la Bolivie et le Chili

David consulte Geneviève pour évaluer les options et il retourne voir les compagnies pour trouver des places pour le lendemain. Négatif, tout est plein encore une fois. Dans ce cas, allons-y pour le surlendemain. Négatif, négatif, négatif, négatif! Le stress commence vraiment à monter puisque nous avons une réservation à Valparaiso dans deux jours et que nous devons être dans quatre jours à Santiago pour prendre notre vol vers l’île de Pâques.

Nous nous regroupons au petit café du terminal qui propose du WiFi. Bon, Super! Quand nous avons absolument besoin du WiFi, il est terriblement lent. Au moins, le repas et le jus d’ananas sont divins (Oui, il y a quand même des bonnes choses au Chili!!!!). Nous regardons les options de transport pour sortir d’ici le plus rapidement. Il y a des vols de disponible, mais ils reviennent au double du prix. Nous gardons cette option dans notre poche arrière comme solution de dernier recours. Pas beaucoup d’autres choix, le prochain bus avec de la place est dans quatre jours et il faudra se taper 24 heures d’un coup pour arriver à temps pour notre vol. Bon, c’est un go pour cette option. Le vol est attrayant pour l’économie de temps, mais il ne faut quand même pas liquider le budget Chili en partant. Les transports, c’est réglé et en plus, nous serons en cama (lit 160 degrés) avec un petit snack sur la route. Pour 24h de bus dont une nuit, c’est un petit luxe presque indispensable.

Maintenant, il faut trouver où se loger pendant quatre jours. Si vous y penser bien, s’il n’y a plus de place dans les bus pour les quatre prochains jours, va-t-il y avoir plein d’hôtels disponibles? Eh oui, il reste plein d’hôtels disponibles, mais au double, au triple voir au quadruple du prix. Le stress remonte d’un cran, peut-être que l’avion était le bon choix finalement. Mais trop tard, les billets de bus sont achetés. La deuxième recherche nous permet de trouver deux options qui sont à la limite de notre budget. Et hop, les sacs sur le dos, nous partons voir si nous pouvons avoir un meilleur prix en personne. Sur place et après quelques négociations sur le prix, nous réussissons à obtenir trois nuits et il faudra changer de chambre après deux nuits. Pas le choix, les autres options sont au minimum le double. Il va nous rester à trouver un hôtel pour le dernier jour. Le stress est maintenant sous contrôle. Au pire, nous dormirons dans la gare de bus la dernière nuit si nous ne trouvons rien.

Comment aimer le Chili après ça? - Rue de San Pedro
Une des rues plus touristique de San Pedro

San Pedro de Atacama

Nous pensions sauter cette ville et puisque nous sommes contraints d’y rester autant visiter un peu. Nous décidons donc, de faire un mix entre prendre nos journées relaxes et de faire nos touristes un peu pour voir ce que San Pedro de Atacama a à nous offrir. Nos amis Français nous avaient prévenus que les paysages de la Bolivie étaient beaucoup mieux que ceux du désert d’Atacama. Puisque la Bolivie nous avait impressionnées par ses décors, nous prenons la décision de sauter la visite des alentours et de nous concentrer sur la ville et surtout sur l’observation des étoiles (question de compenser pour la vallée d’Elqui que nous ne verrons pas finalement). Ça tombe bien, le désert d’Atacama est l’une des meilleurs place pour observer les astres sans pollution lumineuse.

Notre expédition spatiale devait avoir lieu le deuxième soir et en français en plus, mais comme les nuages cachaient le ciel, il fallait remettre à une autre fois. Comme nous ne sommes pas sous une bonne étoile pour l’instant, devinez quand est la prochaine représentation en français? Eh oui, nous risquons de rater la seule activité de notre séjour à Atacama puisqu’elle aura lieu la veille de notre départ à 21 heures et seulement si le ciel est coopératif. Nous anticipions cette soirée puisque nous avions adoré celle plus modeste de Nazca. Pour une fois, la chance était de notre côté et le ciel était d’un bleu sans nuage pour notre soirée sous les astres. Elle fut magique avec les informations et l’humour de notre guide. Nous avons eu la chance de voir Saturne et ses lunes, la lune en version HD, des nébuleuses et plusieurs autres éléments qui sont invisibles à l’oeil nu.

Le Chili c’est pas la Bolivie

Le sud du Pérou et la Bolivie nous avaient habitués à des repas bons et économiques. Ouille, le portefeuille en a pris un coup au Chili. Ce sont les mêmes prix qu’au Canada!!! On nous avait dit que l’île de Pâques serait dispendieuse au niveau de la bouffe, mais Atacama ne laisse pas sa place. Non seulement le choix est assez limité, mais en plus, les prix sont du triple au quadruple de ce que nous étions habitués à payer dans nos deux autres destinations. Alors, nous retournons à nos bonnes vieilles habitudes du début du Pérou et nous cuisinons une bonne partie de nos repas. Mais encore là, les prix dans les épiceries ne sont pas donnés et les épiceries elles-mêmes sont assez limitées en quantité et en choix. Il faudra user de créativité! Heureusement pour nous qu’il y a une rôtisserie dans la place. Nous aurons au moins de quoi manger pour pas cher pour deux repas ou plus.

Notre premier hôtel n’inclut pas le petit déjeuner pour l’une des rares fois de notre périple. Il faut se trouver de quoi manger pour éviter un autre repas au restaurant. Une chance pour nous, il y a une bonne boulangerie française sur notre route vers le centre du village. En plus, c’est 3 pour le prix de 2 sur les viennoiseries à notre arrivée. Les enfants sont ravis! Enfin un petit déjeuner différent du traditionnel pain et confiture. C’est une chance pour les mangeurs de pain de la famille, mais les options sans gluten sont assez limitées pour Geneviève. La chance nous sourit encore, il faut y mettre le prix, mais nous trouvons des Arepas (petit pain Vénézuélien sans gluten) dans un petit café par hasard. Avec un peu de recherche, nous réussissons à limiter les dégâts sur notre portefeuille pour la bouffe à San Pedro, c’est au moins ça de gagner.

Comment aimer le Chili après ça? - San Pedro
La rue de la seule rôtisserie

24 heures en bus

Le moment du départ est enfin arrivée! Après une nuit dans notre deuxième hôtel, de luxe cette fois, avec piscine (froide, mais quand même), ventilateur (bon il ne faisait pas si chaud) et un petit déjeuner plus que complet (oeuf, grille-pain, barres tendres, céréales, biscuits, etc.), nous allons finalement partir pour Santiago. Nous croisons les doigts pour qu’il n’y ait pas de problème. Nous devons être le lendemain soir à destination pour ne pas rater notre avion vers l’île de Pâques et surtout, il faut arriver assez tôt pour faire des provisions afin d’éviter les prix exorbitants sur l’île.

À notre grande surprise, le trajet se passe extrêmement bien! Nous découvrons un peu le pays et à chaque station, les enfants peuvent profiter des mégas hot-dogs du Chili. Nous sommes sur un nuage jusqu’à environ deux heures avant Santiago lorsque notre bus s’arrête soudainement. Tout le monde sort et nous ne comprenons pas s’il faut aussi sortir ou si nous sommes les seuls à continuer jusqu’à Santiago. Un bon samaritain prend pitié de nous et vient nous faire la jasette. Il semble que le bus ait une crevaison et il faut attendre un autre bus d’ici 2-3 heures. Nous sommes au petit matin et les gars dorment profondément. La joie quoi!!! L’attente s’avère quand même sympathique puisque nous découvrons un peu du Chili à travers les échanges avec notre interlocuteur. Trente minutes plus tard, l’autre bus arrive et nous tentons de trouver une place (ça aurait été de rêver que de penser avoir un bus vide!!). Jacob devra faire le reste du trajet sur nos genoux!

Un super accueil et vive la fiesta!!! (Ça put le sarcasme!!!)

Malgré tout, nous arrivons presque à l’heure à Santiago. Il est 8h30, et hop dans un taxi pour notre hôtel qui se situe juste à côté de l’aéroport. Puisqu’il faut être à l’aéroport vers 5 heures du matin, nous n’aurons pas besoin de nous lever trop tôt. À notre enregistrement à l’hôtel, l’employé nous fait remarquer que le « check-in » est seulement à 15 heures et qu’il faut payer la moitié du prix en supplément pour avoir la chambre plus tôt. Bonjour les accommodements pour bien servir une famille! Nous décidons d’attendre dans le lobby (nous avons notre fierté à défendre quand même).

Pour passer le temps, nous lui demandons s’il y a des commerces autour pour faire une petite épicerie en prévision de l’île de Pâques. Il y a un délai dans sa réponse et il nous regarde comme si nous étions des extraterrestres. Il finit par nous dire: « Vous savez que c’est la semaine de la fiesta de la Patria et aujourd’hui, tous les commerces sont fermés. Pourquoi, mais pourquoi tombons-nous toujours sur cette journée quand ce n’est pas le temps? David fait presque une syncope en pensant à son budget bouffe qui va exploser pour l’île de Pâques. Tant qu’à patienter dans le lobby, nous décidons de tenter le tout pour le tout et d’aller explorer la ville.

Bon, je vous rappelle que nous sommes à 5 minutes de l’aéroport et donc dans un quartier industriel comme dans presque toutes les grandes métropoles. Il nous faut marcher un bon 30 minutes pour arriver dans un quartier résidentiel dans lequel nous espérons trouver des petits commerces. Après tout, il faut bien que les Chiliens fassent des achats de dernière minute pour préparer les festivités de la fiesta de la Patria, non? Eh bien, oui, ils ne sont pas différents des autres peuples. Nous sommes rassurés, mais encore faut-il trouver les denrées requises. Après trois ou quatre magasins avec presque rien, nous finissons par trouver un petit magasin qui dispose de tout ce que nous voulons ou presque et en quantité suffisante. Alléluia! Nous sommes sauvés et il n’est même pas encore 11 heures. Nous trottons tranquillement vers l’hôtel pour attendre encore deux heures que notre chambre soit disponible à nous recevoir.

Décidément, le Chili nous laisse un petit arrière-goût dans la bouche pour l’instant. Nous espérons que le pays des Moais nous apportera du positif. Avant le dodo pré-départ, Geneviève regarde la météo pour Rapa Nui et vous savez quoi? De la pluie et des nuages pour les cinq prochains jours … comment aimer le Chili après tout ça?!?!?

Pour toutes les photos et vidéos, allez voir nos albums sur Facebook.

Pour faire comme nous !

1 CLP = 0,0020 CAD

Hébergement

Alojamiento Open House à San Pedro de Atacama, 78,96$ CAD / jour pour une chambre familiale avec salle de bain privée. L’hôtel est bien avec une petite cour et une cuisine pour les repas. Nous n’avions pas vraiment d’autres options. C’était la fiesta de la Patria et nous n’avions pas réservé. Il a même fallu négocier pour avoir ce prix et il nous fallait quand même trouver un hôtel pour notre dernière nuit.

Hostal Pablito à San Pedro de Atacama, 161,42$ CAD par jour pour une chambre de luxe avec salle de bain privée et petit-déjeuner. Les choix étaient assez restreints pour notre dernière nuit à San Pedro et tant qu’à payer cher pour un hôtel plutôt correct, autant payer cher pour un hôtel qui a de l’allure. Quand tout va mal, un petit luxe, ça fait du bien. La chambre était hyper confortable. Nous avions une piscine (avec de l’eau glacée! Le désert, ce n’est pas si chaud que ça finalement!). Le déjeuner était gargantuesque. Nous avons même fait des provisions de barres tendres, céréales et yogourt pour la journée.

City Express Santiago Aeropuerto, 95,59$ CAD par jour pour une chambre d’hôtel comme chez nous avec petit déjeuner. Nous voulions être proche de l’aéroport puisque notre vol vers l’île de Pâques était tôt le matin. Petit déjeuenr extra et navette gratuite vers l’aéroport. Un peu loin des magasins si vous voulez faire des provisions pour l’île. Le service est un peu ordinaire si vous arrivez plus tôt que prévu. Vous pouvez prendre votre souper à l’hôtel, mais à un coût assez élevé. Vous n’avez pas vraiment le choix puisqu’il n’y a rien autour de l’hôtel à part l’aéroport et d’autres hôtels.

Nourriture

El Diablito à San Pedro de Atacama 32,42$ CAD pour des empenadas avec jus et un café. Ouach!!! Toute une introduction au Chili pour notre budget. Il nous fallait du WiFi pour chercher des solutions. Le jus d’ananas est divin par contre.

Estrella Negra à San Pedro de Atacama 40,41$ CAD pour quatre repas. Ce n’est pas la meilleure option de notre voyage, mais mieux que rien. Comme nous le découvrirons durant la vingtaine de jours au Chili, notre bedon va être assez en reste dans ce pays. Pour économiser, mieux vaut manger des empenadas sur la rue ou des hot-dogs.

El Huerto à San Pedro de Atacama 33,41$ CAD pour quatre repas. Une bonne option à un prix plus raisonnable. Nous avons bien aimé ce restaurant plus typique.

El Churrua Pizza à San Pedro de Atacama 34,92$ CAD pour des pizzas pour trois. Une bonne option pour une bonne pizza. Encore une fois, les prix sont assez élevés comparativement aux pays du nord de l’Amérique du Sud.

Hot-dog dans une station de bus quelque part sur la route de Santiago 14,76$ CAD pour trois hot-dogs gigantesques comme seul le Chili sait faire. Un vrai régal à petit budget. Encore plus cochon si vous prenez le completo avec la mayo et tout le reste.

Étant sur un budget, nous avons privilégié l’épicerie au Chili puisque le prix des restos est assez élevé. Il y a des épiceries familiales un peu partout. Et des plus grosses dans les grands centres.

Visites

SPACE à San Pedro de Atacama 25 000 CLP par adulte et 15 000 CLP par enfant pour un total de 80 000 CLP (151,92$ CAD) pour une famille de 4. Si vous n’avez qu’une seule excursion à faire à San Pedro, c’est celle-là! Le désert d’Atacama est reconnu pour être un endroit exceptionnel pour l’observation des étoiles et c’est peu dire. Nous avons été en mesure de voir des astres comme jamais et en plus, le vulgarisateur francophone était drôle et instructif. Vraiment un moment qui restera gravé dans notre mémoire. Vous ne verrez plus notre planète de la même manière après cette nuit.

Transports

Transport en 4X4 d’Uyuni en Bolivie à San Pedro de Atacama au Chili, 350 BOB (66,30$ CAD) par personne. Nous avions pris directement avec Alexandro Tours puisque nous ne pouvions pas réserver pendant notre excursion dans le Salar. Le transfert se fait sur deux jours et l’hébergement et les repas sont inclus. Loin des repas que nous avons eus dans le Salar, mais la balade était bien et nous avons fait d’autres rencontres.

Turbus de San Pedro de Atacama vers Santiago, 42 600 CLP (81,66$ CAD) par personne. Un bus de 24 heures pour ne pas rater notre vol vers l’île de Pâques. Finalement, les 24 heures sont passées rapidement et sans trop de pépins si ce n’est une crevaison juste avant d’arriver à Santiago. Clairement pas notre premier choix, mais quand il faut y aller, il faut y aller comme on peut.

Magasinage

Toilettes, 500 CLP (1$ CAD) par arrêt. Quand faut y aller, faut y aller. Prévoyez de la petite monnaie.

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