Maintenant que nous avons été au bout du monde du sud des Amériques, il faut remonter un peu vers le nord avant de partir vers l’Afrique. Nous prenons donc un avion pour Buenos Aires. L’objectif est de passer la nuit dans la capitale de l’Argentine et de prendre un autre avion le lendemain pour les chutes d’Iguazù. Le trajet en bus aurait été possible, mais le vol va nous éviter un 3-4 jours de déplacement, ce qui n’est pas négligeable.
La fois où nous avons presque été sans abri
Le vol vers Buenos Aires se passe super bien. Puisque nous reprenons l’avion demain, nous avons choisi un hébergement pas trop loin de l’aéroport. Il faut confirmer l’heure de notre arrivée pour que l’hôte vienne nous porter les clefs. Assez simple comme procédure, mais c’est quand c’est simple que les choses peuvent tourner mal …
Important de préciser que jusqu’à maintenant et ce depuis 4 mois, nous avons été en mesure de voyager sans prendre de carte SIM et sans internet sur notre cellulaire. Eh bien, avec deux semaines à faire en Amérique du Sud, c’est à ce moment-là qu’on regrette presque notre choix.
Bon, il faut dire qu’on était un peu dernière minute, mais David avait quand même confirmé notre heure d’arrivée en attendant les bagages à l’aéroport. Ça laissait une bonne heure ou deux à notre hôte pour se rendre au logement. Petit bémol, David n’obtient pas de confirmation. Pas grave, l’hôte va bien regarder ses messages puisque nous avons une réservation. En route vers notre hébergement.
Le chauffeur de taxi nous dépose devant l’appartement et il s’agit vraiment pas d’un hôtel. C’est un bloc à logement dans la ville et il y a personne devant pour nous accueillir. Nous n’avons même pas le numéro de l’appartement sur la réservation. On s’installe à l’extérieur devant la porte avec tout notre stock en espérant que l’hôte ou un résident du bloc va passer rapidement.
Coup de chance, il y a une vieille madame qui nous prend en pitié et elle nous ouvre la porte pour nous permettre de rentrer avec nos sacs dans le petit lobby. Nous sommes soulagés jusqu’à ce qu’on réalise que nous sommes prisonniers dans le lobby. Oui, en Argentine pour sortir des chambres ou des maisons, il faut une clef. Sans la clef, pas moyen de sortir (rassurant quand il y a un incendie 😱).
Heureusement, la petite madame ressort pour aller faire ses courses. Puisqu’il n’y a toujours aucun signe de vie de notre hôte, David part pour essayer de trouver du Wi-Fi gratuit afin de communiquer avec lui. Avoir l’internet sur ton cellulaire n’importe où, c’est quand même pratique. Pas évident de trouver du Wi-Fi gratuit quand tu n’as aucune idée par où commencer. Coup de chance, David trouve un McDonald à quelques coins de rues. Il réussit à rejoindre l’hôte qui confirme qu’il sera là d’ici 45 minutes environ. Nous poireautons depuis déjà une heure, faudra oublier la soirée relaxe avant de reprendre la route.
De retour à l’appartement, David doit attendre à l’extérieur sur le trottoir pendant que le reste de la famille est dans le lobby. Oui, nous n’avons toujours pas de clefs pour entrer et/ou sortir du bloc. On se croirait en prison à force de se parler chacun de notre côté de la vitre. Une chance qu’il n’y avait pas trop de passant sur la rue, ils auraient pu trouver ça bizarre!
Après plus de deux heures d’attente, notre hôte arrive enfin et nous pouvons prendre possession de l’appartement pour la nuit. Pour le remercier du coup de main avec le Wi-Fi, nous décidons d’aller manger chez Mc Do. Ça va nous éviter de chercher un resto et les enfants sont contents.
Après une tonne de calories vides, c’est dodo. Nous avons un vol demain matin.
Notre première merveille de la nature
Le vol entre Buenos Aires et Puerto Iguazù est assez rapide et nous arrivons en début d’après-midi à notre hébergement. C’est parfait puisque nous devons faire une petite épicerie et planifier nos deux prochains jours dans la région. La météo est un peu inquiétante puisque des orages s’en viennent, mais sur place le ciel est bleu bleu bleu. Alors, nous croisons les doigts pour que ça reste comme ça (pour l’instant, à part l’épisode de Pucón nous sommes assez chanceux côté température).
Nous décidons de faire les chutes dès le lendemain et ainsi nous donner l’option d’aller du côté Brésilien si le coeur nous en dit la journée suivante. Pas convaincu de vouloir passer deux jours à admirer les chutes, mais on sait jamais! Nous discutons avec notre hôtesse pour savoir quel bus prendre, mais elle nous convainc que de prendre un chauffeur revient pas beaucoup plus cher au final et il est là à l’heure que nous voulons.
Ainsi, on part tôt le lendemain avec notre chauffeur. Il faut prévoir assez de temps puisqu’il y a trois niveaux pour voir les chutes du côté Argentin. Les différents sentiers menant aux chutes sont vraiment sublimes. Nous décidons de commencer par la base des chutes afin d’avoir un crescendo d’émotions à mesure que nous montons vers le sommet. Ce premier sentier est plus loin des chutes, mais malgré la distance, on se rend vite compte de l’immensité de cette merveille de la nature. Cette première étape nous permet aussi de voir le côté Brésilien et ça confirme un peu notre choix de faire seulement le côté Argentin. Les chutes sont vraiment plus impressionnantes de ce côté-ci!
Le deuxième niveau des chutes permet d’aller vraiment proche. Tellement que la brume des chutes est comme une grosse averse. C’est le spot pour des photos et il y a une petite congestion. Toute une expérience d’être à côté de cette géante chute d’eau. Prochaine étape le sommet.
Avant de prendre le petit train qui nous mènera au sommet des chutes, nous prenons le temps de manger notre piquenique. Dans le parc, il faut faire attention avec la nourriture. Les coatis (un genre de raton laveur) sentent la nourriture de loin et ils essayeront de prendre votre repas. Il faut les éloigner pour ne pas perdre votre lunch et surtout pour éviter une blessure. Ces animaux sont mignons, mais ils peuvent aussi être agressifs. De plus, la nourriture des hommes n’est pas recommandée pour leur diète. Pour éviter tout risque, faites-leur comprendre de s’éloigner avant qu’ils ne soient trop proches et prenez pas trop votre temps pour manger.
Le lunch terminé, nous prenons le train pour les chutes. C’est possible de faire le parcours en marchant, mais le train est toujours une activité que les enfants apprécient. Une fois débarqué du train, la marche est assez longue avant d’atteindre les chutes et il y a du monde en masse. C’est impressionnant de voir ce colosse de la nature du haut et surtout de voir l’immense débit d’eau qui s’écoule à la seconde. Par contre, ce n’est pas la vue la plus spectaculaire. Les plus belles vues sont quand nous sommes en face des chutes où nous voyons toutes leurs splendeurs et celle de la nature qui entoure les chutes. Les enfants ont trouvé la journée longue puisque les parents ont pris leur temps pour admirer le spectacle et vivre le moment. On va le dire souvent durant le voyage, mais c’est fou comme la nature est magnifique.
Après la merveille, les joyaux de la nature
Pour maximiser notre temps à Puerto Iguazù, nous consacrons notre deuxième journée à une petite visite des alentours. Notre chauffeur d’hier, nous attend tôt le matin pour nous emmener à la mine de Wanda. Notre visite de l’Amérique du Sud nous a fait découvrir plusieurs aspects des joyaux de notre sol et il est juste normal d’aller voir une vraie mine de pierres précieuses pour la première fois. Notre plus vieux est déjà fan alors il n’est pas difficile à convaincre. Par contre, c’est une autre histoire pour le plus jeune puisqu’il souffre d’un petit début de rhume ou un virus du genre. La journée va être longue pour lui … et un peu aussi pour nous qui devons subir ses sauts d’humeurs.
Pas grave, les paysages sont beaux, la journée est belle et nous sommes positifs. C’est vraiment intéressant de voir à quel point les habitations du nord de l’Argentine sont différentes de celles du sud. En Patagonie, nous pouvions presque croire que nous étions de retour chez nous tandis que dans le nord c’est complètement différent. Comme quoi, même à l’intérieur d’un même pays, nous pouvons facilement voyager.
La visite de la mine est plus rapide que le chemin pour s’y rendre, mais elle est super intéressante. Nous en apprenons plus sur la formation des pierres, l’exploitation et nous pouvons même observer des géodes dans une ancienne section de la mine. Grâce à notre visite du musée du trésor en Bolivie, nous pouvons facilement faire des liens entre la théorie et la pratique maintenant que nous sommes sur place. Vraiment intéressant et éducatif!
Nous voulions initialement terminer notre journée par une petite marche à partir des trois frontières jusqu’à notre hébergement afin de visiter un peu le village. Cependant, l’état de Jacob ne s’améliore pas et nous décidons de faire un petit arrêt photo seulement et de revenir se reposer pour mieux combattre le virus. Sage décision puisqu’il y a quand même quelques kilomètres entre les deux endroits. L’arrêt aux trois frontières (littéralement la jonction de l’Argentine, du Brésil et du Paraguay) se fait quand même assez vite. Les décors ressemblent à celui proche des chutes. Le plus intéressant est d’observer la vie de trois pays en même temps. Il n’y a pas de quoi s’éterniser durant des heures et nous ne sommes pas trop déçus de devoir rentrer.
Le reste de la journée sera consacré au repos puisque demain, nous repartons pour Buenos Aires.
La vie de banlieue – Métro, visite, dodo
Nous sommes de retour dans la capitale pour un peu moins d’une semaine. Cette fois, nous allons vivre un peu la vie de banlieue dans notre deuxième échange de maison du voyage. Nous sommes vraiment en dehors du centre. Tellement que le chauffeur de taxi se perd dans la ville puisque nous n’avions pas précisé que nous allions en banlieue. Bon, nous avons des sérieux doutes sur sa bonne foi puisque David avait le trajet exact sur maps.me à côté du chaffeur, mais bon! Difficile de comprendre que les chauffeurs de partout dans le monde ont des téléphones intelligents, mais aucun n’a d’application GPS hors connexion pour trouver son chemin. David a été plus souvent qu’autrement le copilote de nos chauffeurs. Mieux vaut être prêt quand vous prenez un taxi, il ne faut pas trop se fier à eux!
La maison et l’accueil de Laura et sa famille sont parfaites. Nous avons du bon vin, des délicieux alfajores et la belle Hana pour nous donner de l’affection. La petite famille a même été chez des amis afin de nous laisser leur maison. Pour la première fois depuis des mois, nous avons l’impression d’être chez nous. Les enfants ont une cour pour jouer et chaque membre de la famille a une pièce pour avoir un peu de solitude bien méritée. C’est l’endroit parfait pour recharger nos batteries avant d’attaquer un nouveau continent.
Le quartier est tellement chaleureux que nous passons une bonne partie de notre semaine à l’explorer, à découvrir les petits commerces et à profiter des petits plaisirs de la vie. Geneviève trouve même une boutique sans gluten à deux pas de chez nous.
Nous sommes tellement bien que nous décidons de consacrer une seule journée à explorer un peu plus la capitale. Une journée qui serra sommes toutes assez rapide. Nous prenons le train de banlieue direction le centre (pas trop loin de notre premier hébergement) de la capitale afin d’explorer certains quartiers de la ville. La Boca est le quartier que nous avons le plus apprécié pour son art et l’ambiance qui y règne. Si vous êtes amateur d’art et de belles choses, il faut vraiment y faire un arrêt.
Nous nous dirigeons ensuite vers la plaza de Mayo pour y admirer l’architecture des monuments. À partir de là, nous pouvons marcher pour visiter un peu plus la ville. L’un de nos objectifs est de voir la plus grande artère du monde, l’Avenida 9 de Julio. Elle est vraiment immense et il faut plusieurs étapes pour la traverser. Impossible de traverser d’un coup tellement c’est grand. Nous continuons à découvrir la ville en reprenant tranquillement le chemin de la gare. Une courte visite, mais qui nous démontre la grandeur de la ville et à quel point il y a de l’activité.
Le lendemain, nous avons une journée pluvieuse, Jacob a contaminé Gen et Benny avec son rhume. Nous prenons la journée de congé et nous en profitons pour pratiquer l’espagnol des garçons en jouant à Twister. Il faut également préparer la maison pour notre départ tranquillement (l’échange de maison c’est bien, mais ça implique un petit effort de plus qu’à l’hôtel). Pour remercier Laura et sa famille de leur hospitalité, nous achetons du sirop d’érable du Canada (oui, il y en a presque partout et parfois même du Québec) et quelques produits locaux. Nous avons tellement bien été chez eux que c’est la moindre des choses. Le concept de l’échange de maison commence à nous plaire énormément.
C’est avec un petit pincement au coeur que nous quittons l’Argentine et l’Amérique du Sud. Ce continent est vraiment un gros coup de coeur de notre périple (tellement que j’ai une petite boule de nostalgie en écrivant ces lignes).
Pour toutes les photos et vidéos, allez voir les jours 89 à 95 dans nos albums sur Facebook.
Pour faire comme nous !
50 ARS = 1 CAD
Hébergement
Departemento Palermo à Buenos Aires, 1 610 ARS par nuit (37,66$ CAD) pour un petit appartement avec deux chambres pas trop loin de l’aéroport dans la ville. Ça fait la job disons! Pour le prix et la proximité, c’est bon, mais nous n’aurions pas fait plusieurs jours dans cet appartement. C’est un peu sombre.
Alecrin Apart à Puerto Iguazù, 667 ARS par nuit (16$ CAD ) pour un appartement avec deux chambres. C’est petit, mais super bien pour le prix. Vraiment une aubaine. Il y a une épicerie juste à côté. Il faut marcher environ dix minutes pour rejoindre le centre de la petite ville.
Nourriture
Mc Do à Buenos Aires, 717 ARS (16,77$ CAD) pour quatre repas. Pour en avoir essayé quelques-uns durant le tour du monde, la bouffe d’un McDo à l’autre est pareille.
Tatu Carreta à Puerto Iguazù, 1 780 ARS (41,63$ CAD) pour quatre repas. Il s’agit d’un steak-house et la nourriture est vraiment délicieuse. Par contre, il faut y mettre le prix. Nous étions un peu limités dans nos options ce soir-là. Tant pis pour le budget et tant mieux pour nos papilles.
Subway à Puerto Iguazù, 735 ARS (17,99$ CAD) pour quatre repas. C’est vraiment l’option la plus économique pour manger à Puerto Iguazù. Nous y sommes allés deux fois.
Étant sur un budget, nous avons privilégié l’épicerie en Argentine. À Buenos Aires, nous étions dans un quartier résidentiel et il y avait beaucoup de petites boutiques pour magasiner.
Visites
Parque Cataracas Iguazù, 600 ARS pour les adultes et 150 ARS pour les enfants (35,09$ CAD pour la famille). C’est le prix pour entrée dans le parc des chutes.
La mine Wanda et Tres Frontiera, 1 300 CLP pour la famille (30,41$ CAD) incluant transport privé pour la journée. Il faut prévoir 300 ARS (7,02$ CAD) pour la visite avec guide de la mine et le pourboire. Une belle journée qui permet de voir la campagne. La visite de la mine est brève, mais très intéressante puisque vous pouvez y voir des géodes dans le roc. Pour terminer la journée, vous allez voir le coucher de soleil au mirador à la frontière entre l’Argentine, le Brésil et l’Uruguay.
Transports
Vol avec LATAM – Ushuaïa à Buenos Aires, 519,60$ CAD pour la famille. Nous étions un peu dernière minute et il est possible d’avoir des meilleurs prix. Il aussi faut compter environ 20$ CAD de plus pour enregistrer deux valises en soute. Notre objectif initial était de prendre le bus, mais notre descente vers le sud a été plus longue que prévue et nous étions un peu à court de temps.
Vol avec Andes – Buenos Aires à Puerto Iguazù, 641,11$ CAD pour la famille aller-retour. Encore une fois, nous étions un peu dernière minute et les prix étaient plus élevés. Il faut compter environ 30$ CAD pour enregistrer deux bagages en soute.
Taxi de l’aéroport à Puerto Iguazù, 700 ARS (16,37$ CAD) pour la famille. Vous risquez d’avoir un meilleur prix si vous réservez directement avec votre hôte.
Taxi de Puerto Iguazù aux parcs des chutes (aller-retour), 900 ARS (21,05$ CAD) pour la famille. Un peu plus cher que le bus, mais le taxi vient quand vous voulez.
Train à Buenos Aires, 100 ARS (2,32$ CAD) pour la famille. Nous aimons bien prendre les transports en commun dans les grandes villes.
Magasinage
Barbier, 750 ARS (17,39$ CAD) pour trois coupes pour hommes. Pas facile de se faire comprendre, mais les catalogues de coiffure sont pratiques pour ça.