Située à 3820 m, Puno n’a été, comme pour la majorité des touristes, qu’une ville de passage vers le lac Titicaca ainsi que la Bolivie. Par contre, après quelques recherches, il est possible d’y faire plusieurs activités dans ses alentours. Je vous invite à aller voir sur le site voyageperou.info .
Aussitôt arrivés à notre hôtel, nous croisons non pas une, mais bien deux familles de Français tourdumondistes comme nous. Comme ils partaient tous souper, ils nous ont invités à nous joindre à eux. Les enfants étaient surexcités car ils pouvaient s’amuser avec des garçons de leur âge. Nous avons donc rempli un petit « boui-boui » à côté de notre hôtel et nous avons bien apprécié les repas dégustés à moindre prix. Ces deux familles partaient le lendemain pour une excursion sur le lac Titicaca. Au départ, nous nous étions dit que nous nous reposerions un peu avant d’y aller, mais nous avons saisi l’occasion de socialiser un peu. Nous avons donc bouqué le tour à notre hôtel et dès le lendemain matin, avec encore un lever tôt, nous sommes partis tous les 11 vers le port de Puno.
Le lac Titicaca est immense. C’est le plus haut lac navigable au monde. Ce n’est pas le plus haut lac du Pérou, car en chemin pour venir vers Puno, nous avons croisé une grande lagune, mais le lac Titicaca se démarque car les gens s’y déplacent et y vivent sur ses îles.
Geneviève avait un peu peur de la traversée du lac. Elle a toujours eu le mal de mer. Peu avant de partir en voyage, elle a consulté une acupunctrice pour ses différents bobos et en a profité pour se faire traiter son mal des transports. De plus, à chaque fois qu’il y a de longs déplacements à faire, elle a son bracelet antivomitif. Peut-être grâce à toutes ces démarches, la traversée s’est relativement bien passée pour elle.
Après une quarantaine de minutes sur le bateau, nous avons fait un premier arrêt sur l’une des îles flottantes Uros, l’île Kamisaraki. Les îles Uros sont habitées maintenant par les autochtones aymaras de Puno. Le peuple Uros a complètement disparu dans les années 1950. Les Aymaras ont décidé de faire de ces îles des endroits touristiques en poursuivant les traditions des Uros. Il existe plus d’une quarantaine de ses îles flottantes et elles sont toutes fabriquées selon une technique bien spéciale où l’on utilise le « totora », le roseau. En plus de fabriquer les îles en roseaux, leurs maisons, leurs pirogues ainsi que certaines décorations sont fabriquées avec cette matière. Il ne faut donc pas fumer sur ces îles !!! Il est aussi possible de manger le roseau frais. C’est un goût très doux et un peu insipide. Nous n’en ferions pas un repas quotidien…
Sur les îles, la sensation quand nous marchons est particulière. C’est mou ! Il ne faut d’ailleurs pas s’approcher des bords de l’île pour ne pas tomber à l’eau. Nous avons eu le droit à quelques explications sur comment les Îles sont formées. C’est le « El President », l’homme à qui appartenait l’île qui nous expliqua le tout un peu contraint par la force aux différentes demandes de notre guide ! 😉 Nous avons pu visiter les petites maisons en roseaux. Pour les curieux, sachez qu’ils ont un certain confort. Ils ont l’électricité. Vive l’énergie solaire ! Quand la visite fût terminée, nous avons eu « le choix » de prendre le bateau à moteur ou la double pirogue en roseaux moyennant un certain montant. 🤨 Tout notre groupe fit « le choix » de la pirogue comme fortement suggéré par notre guide. Seuls nos amis Français résistaient et grâce à eux, nous avons eu un spécial gratuit pour les enfants. Comme quoi, c’est payant d’être un peu récalcitrant ! L’île principale est plutôt un attrape touriste pour nous faire dépenser, mais puisque nous avions fait « le choix » d’y aller, nous avons pris un petit breuvage chaud avant de reprendre le bateau pour la suite de l’aventure. Ah oui en passant, c’est là que vous pouvez obtenir le timbre pour votre passeport en faisant « le choix » de laisser un pourboire … 😏.
Après une petite trotte (une petite expression québécoise pour nos amis Français à ajouter aux c’est pas pire et trou de cul en dessous du bras) de 2-3 heures (on s’en rappelle plus exactement !!!) sur le lac, nous arrivons à l’île hôte, Amantani. Nous sommes reçus par nos papas et nos mamas, pour nous c’était mama Flora. Oui, nous sommes les enfants d’une famille pour l’espace d’une nuit. Une fois les présentations faites, nous prenons la route pour aller chez Flora qui habite un peu plus haut dans la montagne. La route se fait un peu pas mal en silence, car notre espagnol est plutôt limité et celui de Flora aussi puisqu’elle parle presque seulement le quechua. Mise à part Youpiaillecouille, notre quechua est à peu près inexistant. Pas grave, nous nous mettons au quechua avec les quelques mots que notre guide nous a donnés. Nous étions ouverts à l’échange de culture, mais disons que les conversations étaient assez brèves (on ne peut pas faire des miracles avec seulement une quinzaine de mots dans une langue).
À défaut de discuter, nous mangeons local et c’est vraiment bon. Parmi nos repas les plus simples et les meilleurs du Pérou. Rien ne vaut la bouffe maison ! Avec le ventre plein, nous pouvons attaquer la première excursion de la journée pour gravir la montagne jusqu’au sommet afin d’admirer des ruines et un coucher de soleil. Geneviève voulait faire les deux sommets pour voir les différents points de vue, mais tout le monde manquait d’air en raison de l’altitude et le froid commençait à se faire sentir. Oui, si nous avons réalisé une chose, c’est qu’il fait froid sur les îles, terriblement froid ! Pas d’isolation dans les maisons, pas d’électricité, des toilettes à l’extérieur et des couvertures tellement lourdes qu’elle n’arrête pas de tomber toute la nuit.
De retour au village, nous prenons donc un petit Pisco Sour entre adulte et un chocolat chaud pour les enfants. Finalement, nous avons été les seuls à boire lors de notre petit 5@7 puisque le papi du resto faisait une commande à la fois ce qui peut toujours passer, mais pas quand chaque commande prend 30 minutes à faire. En plus, il a fallu boire d’un trait puisque notre mama Flora gelait en nous attendant depuis plus d’une heure. Petit souper pour nous réchauffer et nous sommes prêts pour la fiesta. Oui, une grosse fiesta traditionnelle où tous les touristes sont costumés en habits traditionnels l’espace d’un petit deux heures pour danser au son de la musique péruvienne. Sans aucun doute une activité faite uniquement pour les touristes, mais ce fût quand même mémorable de rire de l’accoutrement des autres (et des nôtres) et de découvrir des sons plus typiques. Sur le chemin du retour, nous en profitons pour regarder le ciel étoilé qui est magnifique puisque ici, il n’y a pas de pollution lumineuse et ça paraît !
Le réveil du lendemain se fait assez tôt puisque nous avons une autre île à visiter. Nous engouffrons les bonnes crêpes de Flora et hop dans le bateau direction Taquile et non Tequila comme notre guide n’arrête pas de nous répéter (elle est bonne une fois, mais après une dizaine de fois, ce n’est plus drôle). La visite de Taquile est assez similaire à celle d’Amantani sauf que cette fois nous avons la chance de gouter à la fameuse truite du lac. Le repas est délicieux et en plus, nous avons le droit à un cours sur le tissage de la laine que notre serveur fait un peu sous la contrainte, encore une fois, de notre guide. Une dernière petite marche pour digérer et nous reprenons le bateau direction Puno. C’est déjà la fin de notre aventure dans les îles. Un séjour un peu touristique, mais nous avons quand même adoré, surtout les moments avec notre mama Flora.
Avant de quitter nos nouveaux amis, nous convenons d’aller à nouveau dans notre petit buibui du premier jour. Quand la bouffe est bonne et que ce n’est pas cher, mieux vaut en profiter ! En plus, nous étions en bonne compagnie et ça fait du bien de socialiser dans sa langue après presque un mois sur la route. Le bus est réservé pour le lendemain et coup de chance, l’une des deux familles, avec lesquelles nous avons passé les derniers jours, a le même itinéraire ou presque que nous pour le prochain mois. Nous voyagerons donc avec les Bretons. Allez hop, direction Copacabana et la Bolivie en bonne compagnie ! C’est fini pour le Pérou !
Pour toutes les photos et vidéos, allez voir nos albums Jour 30 et 31 sur Facebook.
Pour faire comme nous !
1 PEN = 0,3966 CAD
Hébergement
Uriri Stay Puno, 96 PEN / jours (38,36$ CAD) pour deux chambres avec salle de bain privée et petit-déjeuner. Au centre de Puno, l’une des options la moins chère à Puno et un hôtel parfait pour avant et après une excursion dans les îles. En plus, l’hôtel propose l’excursion et les transports à un très bon prix.
Nourriture
La Plancha à Puno 40 PEN (15,98$ CAD) pour quatre bons repas avec bière et cruche de jus. Vraiment une aubaine à ne pas manquer. Le service peut prendre du temps si vous êtes un gros groupe, mais l’attente en vaut la peine. Il est situé sur une rue perpendiculaire pas trop loin du Ururi. Stay Ce n’est pas peu dire, nous n’avons mangé que dans ce resto à Puno.
Étant sur un budget, nous avons beaucoup privilégié l’épicerie qui revient moins chère que le resto. Il y a l’épicerie Plaza Vea proche du centre.
Visites
Excursion dans les îles Uros, Amantani et Taquile 110 PEN (43,95$ CAD) par personne. Il s’agit d’une expédition de deux jours pour visiter les îles du lac Titicaca avec une nuit chez l’habitant. Une expérience vraiment enrichissante surtout pour la nuit chez l’habitant sur l’île Amantani. Bon, c’est un peu touristique, mais la rencontre avec la famille et le calme de l’île sont authentiques. Sur les îles Uros (les îles flottantes en roseau), il faut payer 10 PEN (3,99$ CAD) par adulte pour monter sur le bateau traditionnel. Si vous montrez un peu de réticence, les enfants pourront monter gratuitement (merci à nos amis Français).
Transports
Autobus Canyon de Colca vers Puno avec Colonial Tours, 100 PEN (39,95$ CAD) par personne. Pour économiser quelques heures au retour de notre excursion au canyon de Colca, nous avons pris un transfert direct vers Puno avec la même compagnie que pour le tour. Un peu plus cher que le bus public, mais nous sauvons de précieuses heures en évitant de retourner à Arequipa.
bonjour,
comme toujours une lecture très intéressante ! et de très belles photos. Une petite question : vous n’avez pas souffert de l’altitude ? aviez vous pris des médicaments en prévention ?
Bonne continuation.
cécile
Bonjour Cécile,
Merci pour le bon commentaire!
Non, nous revenions de Cusco et donc, nous avions eu un temps pour nous habituer. Notre plus vieux est toujours malade la première nuit que nous montons en altitude, mais cette fois-là aucun problème. Aucune prise de médicaments requise, il faut juste prendre son temps.
Merci!